Philippe Ledan est né à Priziac dans le Morbihan, en 1964. Son père possédait une ferme et 30 ha qu’il louait à un châtelain. Dès l’école primaire, puis au collège, Philippe se passionne pour les animaux et commence à constituer ce qu’il appelle son « domaine agricole ». Il achète des chèvres, puis une vache. Le troupeau s’agrandit. A la fin de sa scolarité, Philippe décide de s’installer en GAEC avec son frère aîné qui cherche à investir dans une exploitation. A deux, ils construisent les bâtiments, louent des terres, et se lancent dans la production laitière sur la commune de Saint-Yvi. « C’était une sacrée aventure… ! ». Malgré les difficultés qu’ils rencontrent, les deux frères n’ont jamais renoncé à leur projet. Au contraire, ils n’ont eu de cesse au cours des années d’améliorer leur système. En 2012, les nièces de Philippe rejoignent le GAEC, et lancent dès 2013 un atelier de transformation sur l’exploitation. En 2015, ils enclenchent le processus de conversion à l’agriculture biologique. A partir de janvier 2018, les produits sortant de l’atelier de transformation seront officiellement certifiés. La recette utilisée pour la préparation des yaourts, ils l’ont élaborée grâce à la participation des enfants des alentours. Après leur avoir fait goûter plusieurs recettes utilisant différents ferments, les enfants ont clairement manifesté leur préférence pour l’une d’entre-elle, qui – bien entendu – reste secrète …
La recherche de l’autonomie alimentaire sur l’exploitation a toujours guidé les choix faits par les deux frères. Ils ont toujours affiché leur volonté de développer un modèle simple, accessible à tous, pouvant ainsi être copié et reproduit par d’autres sur leurs propres exploitations.
En dehors de son travail sur la ferme, Philippe côtoie depuis plusieurs années déjà les hautes sphères de la fonction publique. Grâce à quelques personnes devenues aujourd’hui des amis proches, il parvient à rencontrer François Hollande alors Président de la République, et à faire porter les revendications et les préoccupations des agriculteurs directement au sein de l’Elysée. Il s’amuse du décalage qui sépare ces deux mondes, et est bien heureux de retrouver ses vaches au retour de ses voyages à Paris. Difficile en effet d’imaginer cet « enfant de la nature », comme il aime à se présenter, sillonnant les ruelles parisiennes.
Pour en apprendre davantage sur le parcours de Philippe, vous pouvez dès maintenant écouter le portrait radio qui lui est consacré…
Portrait – Un pas de côté