Amelia Veitch réalise depuis 2021 une thèse en anthropologie en co-tutelle à l’EHESS (LAP, Paris) et à l’Unil (LACS, Lausanne), sous la co-direction de Birgit Müller et de Mark Goodale.
Titre provisoire : Anthropologie politique des relations à la terre agricole en Bretagne, France.
Résumé : Les initiatives de « reconquête des terres agricoles » se multiplient en France. Elles visent à restaurer des terres agricoles laissées en friche depuis des décennies. Le défrichage permet souvent de mettre en place des projets agro-écologiques en réponse à une forte demande sociale de relocalisation de la production alimentaire. A partir d’une ethnographie de 15 mois dans une commune rurale du Finistère ayant initié un projet de » reconquête des terres en friche « , cette thèse interroge les rapports sociaux de pouvoir qui se déploient autour du foncier agricole à la lumière des questions environnementales et sociales sur l’avenir de l’agriculture. Elle s’appuie sur deux terrains d’étude complémentaires : auprès des acteur.ices du projet de » reconquête » et dans les arènes régionales de gouvernance du foncier agricole. Associant l’anthropologie politique et environnementale au champ interdisciplinaire des études multi-espèces, cette recherche propose une lecture polyphonique des enjeux autour des terres agricoles délaissées dans le cadre d’une utilisation rationnelle de l’espace par une agriculture intensive.