Photo-reportage de la première édition des « Rencontres de Kervic »
Mise en place
Le corps de ferme est encore vide, mais prêt à accueillir 300 personnes pour parler, échanger, discuter, écouter et réfléchir sur les enjeux dans lesquels s’inscrit aujourd’hui l’agriculture littorale en Bretagne.
Les organisateurs et les bénévoles de Bretagne Transition, de l’INRA et du projet Parchemins font un dernier point avant le coup d’envoi.
Le site
Le site est composé de pôles où la parole circulera de diverses manières : médiation scientifique, projections de documentaires, plateaux radios, écoute d’un témoignage d’agricultrice au casque, chuchoteur, écoute collective de portraits radio, tables rondes, débats et espaces d’échanges informels vont se juxtaposer tout le week-end dans le temps et dans l’espace.
Plateaux radio
Yann prépare les plateaux radios qui seront captés au cours du week-end et diffusés sur Radio Evasion. Bricolages, table de mixage, rouleaux de scotch, câbles et réglages des sons… Le tour est joué.
Le chuchoteur
Plus discret, caché dans les arbres et intriguant, le « chuchoteur » invite les participants à se chuchoter de part et d’autre de longs tubes des mots, des paroles qui donnent à entendre et à penser l’agriculture littorale. Poético-ésotérique, cette simple machinerie a le mérite de renouveler les modes de prise de parole sur un sujet débattu, rebattu, dont les cartes ne seront jamais définitivement battues, et ce, tout en douceur.
Les films documentaires, les débats
Agriculteurs, producteurs de documentaires, chercheurs et membres d’associations vont débattre et discuter de la place de l’agriculture sur les littoraux bretons, sous l’oreille attentive d’un public varié.
Dans ce qui était communément appelé l’écurie au cours des rencontres, mais qui s’avère avoir été une étable jusque dans les années 1960, une salle obscure éphémère a été montée.
Les documentaires sur l’agriculture et / ou le littoral se sont succédé, suivis de débats entre le public et des producteurs de films et de denrées alimentaires.
Nourrir le corps pour nourrir l’esprit
Pour les affamés, une équipe d’infatigables cuisinières a passé son week-end aux biligs, à tourner, garnir et servir crêpes et galettes. Elles ont contribué aux innombrables échanges informels qui ont eu lieu sur les grandes tables où les uns et les autres s’installaient pour se retrouver, revenir sur un documentaire, se rencontrer ou faire grandir des idées et des points de vue.
La grève et le chou
« La grève et le chou », temps d’arrêt en marge du bouillonnement d’échanges. Casque sur les oreilles et les yeux posés sur des photos en noir et blanc, les curieux pouvaient écouter Françoise Bocher – agricultrice de la côte bretonne nord – raconter sa vie d’agricultrice.
Le labo
Le « labo », installé dans l’ancienne écurie de la ferme, a été pensé comme un espace intimiste où venir écouter des documentaires radio sur l’agriculture littorale, s’allonger, se poser, regarder des photos projetées sur le mur de pierre, voir s’animer des marionnettes, et autres réjouissances.
Marine Legrand anime un atelier au cours duquel elle donne la parole à des marionnettes, qui sont allées collecter les mots et les silences qui entourent les problématiques spécifiques à l’agriculture littorale. Une mise à distance de discours pourtant tant entendus, qui questionne les participants sur les certitudes et les évidences que chacun se construit au fil du temps.
Et ce, sous l’œil attentif de Mathurin Peschet, qui filme de nombreuses interactions tout au long du week-end.
Le marché de producteurs
Marché de producteurs locaux. Un moyen de valoriser l’activité et les produits des agriculteurs qui vivent sur le littoral et du littoral, et une opportunité supplémentaire pour se rencontrer.
Balade curieuse
Un groupe de promeneurs curieux, qui arpentent les alentours de la ferme de Kervic, l’oeil aiguisé, l’appareil photo et le carnet de note dégainés.
Des arbres, des aménagements, qui suscitent l’admiration, et posent de nombreuses questions…
…Et les explications que Florence Revelin et Valérie Viaud sont allées collecter auprès des habitants du coin, qu’elles nous restituent dans le labo. A cela s’ajoutent la grande richesse des regards, entre ceux qui lisent le paysage avec des yeux d’agronomes, d’habitants de la commune, d’amoureux de la nature, de connaisseurs de plantes, etc. Regards, qui ont pu entrer en dialogue au retour de la balade curieuse.
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Ce photo-reportage n’a pu capter qu’une infime part des nombreux échanges qui ont eu lieu tout au long des « Rencontres de Kervic », et gagnerait à s’enrichir d’autres regards. N’hésitez pas à ajouter des commentaires, des souvenirs, des réflexions qui ont pu émerger, ou à en créer un nouveau.
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Crédit photos : Sandrine Dupé